15 600 emplois créés en 2016, la plus forte progression depuis 2007
Depuis 2015, l’emploi salarié marchand des secteurs concurrentiels hors agriculture et particuliers employeurs ne cesse de progresser en PACA. Sur la seule année 2016, 15 600 emplois ont été créés (4 400 emplois intérimaires et 11 200 hors intérim), soit la plus forte progression depuis 2007 (+ 1,4 %). Toutefois, le rythme s’est affaissé tout au long de 2016 pour s’établir au 4^e trimestre à + 0,1 %, soit + 1 700 salariés. Cette légère hausse n’est due qu’au dynamisme de l’intérim (+ 4,8 %), alors que les effectifs hors intérim se sont stabilisés. Au 31 décembre 2016, PACA compte ainsi 1 131 300 salariés, dont 40 100 intérimaires.

L’essentiel des créations d’emplois en 2016 ont eu lieu dans le tertiaire marchand : + 13 100 intérim compris (soit + 1,6 %). Les sous-secteurs les plus dynamiques ont été les Services aux entreprises (4 200), le Commerce (3 400) et Hébergement-restauration (2 100). Sur le dernier trimestre, le tertiaire marchand n’a quasiment pas créé d’emplois (+ 190 intérim compris). Les besoins en main-d’œuvre ont même baissé dans le Commerce après sept trimestres consécutifs de hausse (– 0,3 %), ainsi que dans les Autres activités de services (– 0,6 %), l’Hébergement-restauration (– 0,2 %) et les Transports (– 0,2 %). Seuls les Services aux entreprises sont restés vigoureux (+ 0,8 %).
Dans l’industrie, les effectifs se stabilisent en 2016, grâce à l’intérim. Au 4^e trimestre, les besoins en main-d’œuvre progressent de 370 emplois (+ 0,2 %), là encore uniquement tirés par l’intérim. Ils se replient dans l’Agroalimentaire (– 0,3 %) et la Fabrication d’équipements électriques, électroniques, informatiques ; fabrication de machines (– 0,3 %), mais augmentent dans la Fabrication d’autres produits industriels (+ 0,6 %), la Fabrication de matériels de transports (+ 0,4 %) et le Raffinage, industries extractives, énergie, eau, gestion des déchets et dépollution (+ 0,2 %),
Pour la première fois depuis 2007, la construction a contribué à la croissance de l’emploi en 2016 : + 2 300 salariés (soit + 2,1 % sur un an), dont 1 900 intérimaires. Sur le dernier trimestre de l’année, c’est le secteur le plus dynamique : + 1 000 emplois, dont 720 dans l’intérim. Le taux de recours à l’intérim n’a jamais été aussi élevé (10,2 %).

En France métropolitaine, l’emploi salarié marchand a continué d’augmenter solidement au 4^e trimestre 2016 (+ 0,4 %, après + 0,3 %) largement soutenu par l’intérim (+ 7,0 %). Sur l’ensemble de l’année, 193 200 emplois ont été créés (+ 1,2 %), soit la plus forte augmentation depuis 2007.

Les embauches progressent tout au long de l’année
Au 4^e trimestre, en PACA, les Déclarations préalables à l’embauche (DPAE) hors intérim progressent de 2,6 % quel que soit le type de contrat (+ 0,6 % en France). Les contrats à durée indéterminée progressent plus fortement que l’ensemble des contrats (+ 0,6 point). Sur un an, les DPAE ont évolué de + 2 % en région.
Par secteur, les Hôtels, cafés et restaurants représentent 22 % des déclarations d’embauche soit une augmentation de 7,4 % par rapport au trimestre passé. La Construction progresse également fortement (+ 5 %) mais ne rassemble que 3 % des déclarations d’embauche. Le Commerce, représentant 10 % des déclarations d’embauche, est le seul secteur à diminuer par rapport au trimestre précédent.
Par taille d’établissement, les déclarations d’embauche progressent de manière relativement homogène. Chez les très petites entreprises (moins de 10 salariés), l’évolution des embauches est la plus faible, mais la part des embauches en contrat à durée indéterminée est la plus importante.

Légère baisse du taux de chômage sur un an
Au 4^e trimestre 2016, en PACA, le taux de chômage localisé se stabilise à 11,4 % de la population active, après avoir augmenté de 0,3 point au trimestre précédent. Sur un an, il recule de 0,1 point. En France métropolitaine, le taux de chômage diminue légèrement par rapport au trimestre précédent (– 0,1 point) et atteint 9,7 % de la population active. Le recul sur un an est un peu plus marqué qu’en PACA (– 0,2 point).
Dans le Vaucluse, le taux de chômage (12,8 %) se replie de 0,1 point sur un an, comme au niveau régional. La baisse est plus prononcée dans le Var (11,1 %) et dans les Hautes-Alpes (9,1 %) avec respectivement – 0,2 point et – 0,3 point entre fin 2015 et fin 2016. Ce dernier département continue ainsi de présenter le plus faible taux de chômage de PACA. Dans les autres départements de la région, le taux de chômage se maintient.

Une hausse annuelle du nombre de demandeurs d’emploi trois fois moins rapide qu’en 2015
Fin 2016, PACA recense 480 080 demandeurs d’emploi de catégories A, B, C (tenus de faire des actes positifs de recherche d’emploi, en activité réduite ou sans activité). Ce nombre augmente sur un an, mais à un rythme trois fois moins rapide qu’en 2015 : + 1,9 %, après + 5,7%. En France métropolitaine, la demande d’emploi se stabilise sur un an (après une hausse de 4,9 % fin 2015).
Pour la deuxième année consécutive, la demande d’emploi des moins de 25 ans recule : – 1,8 %, soit une baisse deux fois plus importante qu’en 2015. Au niveau national, le repli est encore plus marqué (– 6,1 %).
Le bilan s’améliore également pour les 50 ans ou plus et les inscrits depuis un an ou plus, publics cibles du Plan 500 000 formations supplémentaires. En effet, le rythme de croissance du nombre de seniors a été quasiment divisé par deux : + 6,1 % fin 2016, après + 10,9 % fin 2015. Et, pour la première fois depuis la crise de 2008, la demande d’emploi de longue durée a diminué : – 1,2 % fin 2016. La tendance est similaire à l’échelle nationale.

344 320 reprises d’emploi en PACA sur un an
Le nombre de reprises d’emploi en catégories A ou B diminue au 4^e trimestre 2016, par rapport au trimestre précédent, du fait de fluctuations saisonnières importantes. Ce sont 79 160 demandeurs d’emploi qui ont accédé à un emploi d’un mois ou plus. Ce nombre est en hausse de 7,4 % par rapport au 4^e trimestre 2015 (+ 5,9 % au niveau national). Cette augmentation est plus importante que celle du nombre de demandeurs d’emploi catégorie A et B pendant la même période (+ 0,2 %).
Sur 12 mois glissants, cela représente 344 320 reprises d’emploi. PACA se place ainsi au sixième rang des régions pour le volume de reprises d’emploi (la région représente 8 % du nombre de reprises d’emploi en France métropolitaine).
Au cours de ce trimestre, deux reprises d’emploi sur dix (15 990) concernent les demandeurs d’emploi de moins de 25 ans. Plus des deux tiers des reprises d’emploi se concentrent sur des demandeurs d’emploi avec moins d’un an d’ancienneté.
Trois domaines professionnels représentent près de la moitié des reprises d’emploi : l’Hôtellerie-restauration tourisme (+ 7,9 %), les Services à la personne et à la collectivité (+ 6,5 %), et le Commerce, vente et grande distribution (+ 5,8 %).

Une embellie de l’indicateur conjoncturel de durée au chômage (ICDC) au cours de l’année 2016
Avec une conjoncture économique maintenue telle qu’elle s’établit au 4^e trimestre 2016, un demandeur d’emploi de PACA resterait, en moyenne, inscrit près d’un an (362 jours) sur les listes de Pôle emploi. L’ICDC régional diminue d’un mois et dix jours (– 40 jours) sur un an.
Le raccourcissement de la durée moyenne d’inscription au sens de l’ICDC bénéficie à presque toutes les catégories de population. En un an, cette amélioration profite aux femmes (– 32 jours) et aux hommes (– 47 jours). Parmi les catégories socioprofessionnelles, seuls les cadres voient leur indicateur de durée de chômage augmenter (+ 23 jours).
L’ICDC dans le Var (330 jours) et celui dans le Vaucluse (383 jours) s’améliorent d’environ deux mois sur l’année. Il diminue de plus d’un mois dans les Alpes-Maritimes (349 jours). Dans les Bouches-du-Rhône (376 jours), les Hautes-Alpes (394 jours) et les Alpes-de-Haute-Provence (408 jours), il baisse de plus de 20 jours.

Le taux de chômage baisse sur un an dans les zones d’emploi les plus touchées : Orange et Arles
Sur un an, le taux de chômage localisé augmente uniquement dans trois zones d’emploi de la région : + 0,3 point pour Istres – Martigues (11,5 % au 4^e trimestre 2016) ; + 0,1 point pour Cannes – Antibes (10,8 %) et Manosque (12,3 %). En revanche, il diminue légèrement (entre – 0,1 point et – 0,2 point) dans les zones d’emploi de Gap (9,0 %), Avignon (12,2 %), Draguignan (12,5 %) et Cavaillon – Apt (13,1 %). La baisse est plus marquée (entre – 0,3 point et – 0,4 point) pour Briançon (8,9 %), Toulon (10,5 %), Orange (13,4 %) et Arles (13,6 %). Depuis plusieurs années, ces deux dernières zones affichent les taux de chômage les plus élevés de PACA. Malgré cette baisse annuelle, c’est toujours le cas fin 2016. Dans les autres territoires de la région, le taux de chômage est stable.

Selon l’Insee, la croissance s’est légèrement élevée dans la zone euro (+ 0,4 % au 4^e trimestre après + 0,3 % au 3^e trimestre).La hausse récente du cours du pétrole et celle des prix alimentaires stimulent un regain d’inflation qui érode les gains de pouvoir d’achat des ménages. Néanmoins, au 1^er semestre 2017, les ménages européens lisseraient l’effet de cette érosion sur leurs dépenses et épargneraient un peu moins. En outre, les salaires gagneraient en dynamisme, notamment en Allemagne et en Espagne où les salaires minimaux ont été nettement revalorisés. L’activité économique accélérerait légèrement dans la zone euro, grâce aux exportations. Le chômage continuerait de baisser progressivement.

En France, l’activité a accéléré fin 2016 (+ 0,4 % au 4^e trimestre après + 0,2 % au 3^e). La production manufacturière est restée solide, surtout du fait d’une forte hausse dans la fabrication de matériels de transport. Les exportations ont accéléré, en particulier grâce à des livraisons aéronautiques exceptionnelles en décembre. Après deux trimestres atones, la demande intérieure s’est nettement raffermie, par la consommation des ménages et l’investissement des entreprises, l’investissement des ménages reste, lui, vigoureux. Dans le même temps, l’emploi salarié marchand a encore progressé (+ 64 000 sur le trimestre) et le chômage a légèrement diminué (– 0,1 point à 10,0 %). Début 2017, le climat des affaires demeure au-dessus de sa moyenne de longue période dans les services et surtout dans l’industrie, où il est au plus haut depuis l’été 2011. Au total, le PIB progresserait de nouveau solidement au 1^er semestre 2017 (+ 0,3 % au 1^er trimestre puis + 0,5 % au 2^e). L’emploi conserverait sa vigueur et le chômage baisserait à nouveau, à 9,8 % mi-2017.

L’activité régionale amorce une amélioration d’ensemble
En PACA, à la fin du 1^er trimestre 2017 la production industrielle progresse dans les filières de la Chimie, de la Métallurgie et de la Fabrication de composants électroniques alors que le secteur de la Fabrication de matériels de transport marque le pas. Au final le taux d’utilisation des capacités de production s’établit à 80 %, soit un taux très proche de la moyenne de longue période (82 %). Au global, la demande nationale et internationale alimente favorablement es carnets de commandes. Dans les services marchands, composante majeure de l’économie régionale, le niveau des transactions amorce une trajectoire positive, notamment dans les filières du Transport et de la logistique, de l’Hébergement, de l’Ingénierie, et de l’Intérim. Dans la construction, la production progresse à nouveau. Les carnets de commandes sont en hausse, soutenue par une demande publique et privée favorablement orientée. La concurrence tarifaire demeure encore importante dans le secteur des travaux publics. La situation de l’emploi s’améliore dans ces secteurs. Dans l’ensemble des composantes économiques de PACA, les professionnels anticipent une nouvelle augmentation de la production.

Nette diminution du nombre d’entreprises en difficulté
Au 1^er trimestre 2017, 4 537 établissements ont sollicité l’Urssaf pour un étalement du paiement de leurs cotisations, soit une diminution de 10 % par rapport à l’année précédente. Cette baisse importante est homogène sur l’ensemble du territoire en région. Tous les secteurs d’activité profitent de cette embellie, même si l’amélioration est nettement plus importante pour les entreprises du Commerce et de l’Hôtellerie, café, restaurants. Seules les activités scientifiques et techniques ne sont pas concernées par cette tendance en ce début d’année. Enfin, les montants à échelonner sont plus faibles : – 13 % et concernent près de 120 millions d’euros de cotisations sociales.