Points de vigilance
Des niveaux d’activité en progression
Malgré un ralentissement de l’inflation et une activité régionale en croissance dans l’ensemble des secteurs, quelques signaux d’alerte : les investissements sont en baisse et le nombre de défaillances d’entreprises est en forte hausse.
Quelques nuages sur le marché du travail
L’emploi salarié ralentit nettement ce trimestre, les déclarations d’embauches de même que les reprises d’emploi sont en baisse. La durée d’inscription au chômage augmente, notamment dans les secteurs « Banque, assurance, immobilier » et « Hôtellerie-restauration, tourisme, loisirs et animation ».
Le taux de chômage se replie une nouvelle fois pour s’établir à son plus bas niveau historique, et le nombre de demandeurs d’emploi poursuit sa décrue, au profit des seniors et des demandeurs d’emploi de longue durée notamment.
La situation sociale s’améliore, avec une diminution du nombre de bénéficiaires d’allocations sociales.
La construction ralentie portée par de nombreuses incertitudes
Même si les coûts des matières premières et de l’énergie, ainsi que les difficultés d’approvisionnement s’allègent, le contexte économique dégradé (contraction du marché immobilier, hausse des taux d’intérêt…) impacte durablement ce secteur. La construction neuve continue son décrochage, l’emploi et les créations d’entreprises se contractent, les défaillances d’entreprises montent en flèche.
Un air printanier pour les Alpes-Maritimes
Le département profite particulièrement du retour de la clientèle étrangère. Il concentre 40 % des nuitées hôtelières de la région (6,9 millions de nuitées en région au 2e trimestre 2023, + 2,1 % sur un an). Les Alpes-Maritimes ont attiré plus de la moitié (57 %) des touristes en provenance de l’étranger, une fréquentation en hausse de + 15 % sur un an. Cependant l’activité touristique reste portée par la clientèle résidente de la région.
Une activité économique française moins contrainte
En France, l’activité progresse de + 0,5 % au 2e trimestre 2023, après une stabilité en début d’année. Plusieurs branches bénéficient d’effets de rattrapage après des difficultés en 2022 : production d’électricité, industries automobile ou énergo-intensives… La consommation se replie, notamment dans l’alimentation, et ce dans un contexte de prix à la consommation en ralentissement mais encore en nette progression sur un an. L’investissement des ménages poursuit son recul, affecté par le renchérissement des crédits immobiliers. D’ici la fin de l’année, l’inflation se tasserait quelque peu et l’activité progresserait, mais sans beaucoup de ressort.
Des entreprises régionales qui résistent
Une économie en manque d’investissement
Selon les prévisions de la Banque de France pour 2023, le volume des transactions dans les services marchands est en croissance. Cependant, la progression des salaires a entamé les marges bénéficiaires, réduisant l’investissement des entreprises.
Dans l’industrie, si la croissance de la production est au rendez-vous, la hausse du coût des intrants affecte le niveau de la demande. Les investissements y sont moins élevés qu’escomptés et les performances à l’export sont freinées par le regain de la concurrence, en partie liée à la fin de la politique du zéro Covid en Chine.
La construction présente une légère croissance de son activité. Le volume des carnets de commandes n’offre toutefois qu’une visibilité assez réduite aux entreprises, tout particulièrement dans le gros œuvre ; lequel est affecté par le manque de dynamisme du marché dans le neuf. Le niveau des investissements est revu à la baisse.
Des reports de cotisations en baisse
Au 2 octobre 2023, près de 167 470 établissements employeurs ayant demandé un report de leurs cotisations sociales restent débiteurs auprès de l’Urssaf (– 6 % sur trois mois). Ces demandes concernent essentiellement des entreprises individuelles (78 %). Les reports relèvent en premier lieu des établissements en activité dans les Bouches-du-Rhône (37 %).
Le pourcentage des débiteurs en cours reste variable selon les secteurs d’activité. La part des débiteurs rattachés aux Activités extra-territoriales (34 %), à la Construction (30 %) et à l’Hébergement et restauration (28 %) est particulièrement importante. A contrario, le pourcentage d’impayés en cours dans les établissements actifs n’est que de 7 % dans la Production et distribution d’électricité, de gaz, de vapeur et d’air conditionné et dans la Santé humaine et action sociale.
Des défaillances toujours plus nombreuses, des immatriculations en perte de vitesse
Au 2e trimestre 2023, le nombre de défaillances dans la région augmente à nouveau et poursuit le rattrapage amorcé début 2022. Ainsi, plus de 5 100 défaillances sont enregistrées en cumul sur un an, contre 3 800 sur les douze mois précédents, soit une hausse de + 36 %. Après être tombées à des seuils historiquement bas en 2021, les défaillances augmentent de manière continue et se rapprochent de leur niveau pré-Covid sur un an.
Cette hausse des défaillances est particulièrement marquée dans les secteurs Information et communication (+ 84 % sur un an) et Agriculture (+ 73 %). Elle est plus modérée dans l’Hébergement-restauration (+ 47 %) ; et la moins forte dans les Activités immobilières (+ 14 %). Dans les autres secteurs, la hausse des défaillances est sensible : entre + 20 % et + 40 % sur un an. Au niveau départemental, le nombre d’entreprises ayant déposé le bilan a crû nettement dans le Vaucluse et les Alpes-de-Haute-Provence (+ 56 % et + 42 % sur un an). Les Bouches-du-Rhône et les Alpes-Maritimes connaissent une progression plus contenue des défaillances (+ 32 %).
Le nombre d’immatriculations d’entreprises au 2e trimestre 2023 diminue. Avec 25 200 créations, il baisse de – 1,3 % par rapport au 1er trimestre, qui avait connu une diminution bien plus forte (– 9,8 %). Sur un an, la baisse des immatriculations en Provence - Alpes - Côte d’Azur est sensible (– 6,5 %). La tendance est inverse au niveau national (+ 0,8 % par rapport au trimestre précédent, + 0,3 % sur un an).
L’emploi en pente douce
Net ralentissement de l’emploi salarié
En Provence - Alpes - Côte d’Azur, l’emploi salarié est quasi-stable au 2e trimestre 2023 : + 0,1 % (soit + 2 500 emplois), après + 0,5 % au trimestre précédent. Cette décélération s’explique par celle du secteur privé dont la croissance s’établit à + 0,1 % (après + 0,6 %). Dans le secteur public, les effectifs progressent de + 0,2 % (+ 700), après + 0,1 %. L’intérim se replie pour le troisième trimestre consécutif : – 1,8 % (après – 2,7 %). Au 30 juin 2023, la région compte 2 014 600 salariés tous secteurs confondus, soit + 1,0 % sur un an.
Dans le tertiaire marchand, après avoir fortement progressé début 2023, l’emploi salarié (intérim compris) ralentit nettement : + 0,3 % au 2e trimestre, après + 0,8 % (après + 7 800). La décélération, qui concerne la plupart des sous-secteurs d’activité, est particulièrement vive dans les Services aux entreprises (+ 0,5 %, après + 1,4 %) et les Services aux ménages (+ 0,3 %, après + 1,5 %). Elle est bien moindre dans le Commerce (+ 0,1 %, après + 0,3 %) et l’Hébergement-restauration (+ 0,8 %, après + 1,1 %). La croissance se maintient dans les Transports et entreposage (+ 0,4 %) et se contracte dans les Activités immobilières pour la 1ère fois en quatre ans (– 1,2 %, après + 0,2 %). Au total, l’emploi salarié dans le tertiaire marchand augmente de + 1,6 % sur un an.
Dans le tertiaire non marchand, les effectifs (intérim compris) sont quasi-stables en rythme trimestriel : + 0,1 %, soit + 880 salariés, comme en début d’année. Ils sont en légère hausse en évolution annuelle (+ 0,3 %).
Dans l’industrie, la croissance de l’emploi (intérim compris) continue de ralentir : + 0,2 %, après + 0,4 %. Elle s’atténue franchement dans la Fabrication de matériels de transport (+ 0,7 %, après + 1,8 %). Les effectifs se stabilisent dans la Fabrication d’équipements électriques, électroniques, informatiques ; Fabrication de machines (après + 0,6 %), la Fabrication d’autres produits industriels et l’Industrie agro-alimentaire (– 0,1 %, après + 0,4 %). Sur un an, la hausse de l’emploi industriel se poursuit (+ 1,8 %).
Enfin dans la construction, les effectifs (intérim compris) diminuent pour le deuxième trimestre consécutif : – 1,0 %, soit – 1 400 salariés, après – 0,3 %. Près de 400 emplois intérimaires sont détruits dans ce secteur (– 2,9 %). Hors intérim, la baisse s’élève à – 0,8 %. Si l’on excepte les fortes diminutions début 2020 liées à la crise sanitaire, la croissance annuelle se contracte pour la première fois en près de huit ans (– 0,1 %).
Au niveau départemental, les évolutions sont contrastées. L’emploi ralentit mi-2023 dans les Alpes-Maritimes (+ 0,2 %, après + 0,6 %) et les Bouches-du-Rhône (+ 0,3 %, après + 0,5 %) et progresse au même rythme qu’au 1er trimestre dans le Vaucluse (+ 0,2 %). Dans les Hautes-Alpes, il repart à la hausse (+ 0,3 %, après – 0,5 %). À l’inverse, il recule dans le Var (– 0,3 %, après + 0,5 %) et se stabilise dans les Alpes-de-Haute-Provence après la forte croissance de début d’année (+ 1,3 %).
En France métropolitaine, le ralentissement de l’emploi salarié, dû comme en région au secteur privé, est un peu moins marqué ce trimestre (+ 0,1 %, après + 0,4 %). Les effectifs sont quasi-stables dans le secteur public (+ 0,1 %, comme en début d’année). L’intérim recule de nouveau (– 0,6 %, après – 2,5 %). Sur un an, le nombre total de salariés s’élève de + 1,0 %.
Des déclarations à l’embauche en baisse
Au 2e trimestre 2023, le nombre de déclarations préalables à l’embauche (DPAE, hors intérim) baisse par rapport au 2e trimestre 2022 (– 5 %) ; tendance qui s’observe pour l’ensemble des types de contrat. Le repli est le plus fort pour les CDD de plus d’un mois (– 6,1 %), suivent les CDD d’un mois ou moins (– 5 %), qui représentent 63 % des DPAE ce trimestre) et les CDI (– 5 %).
L’ensemble des secteurs est impacté par la baisse des DPAE, très forte dans la Construction (– 10,5 %) et le Commerce (– 10 %), toujours heurtés par l’inflation des prix des matières premières et les difficultés de recrutement. Les Activités immobilières sont particulièrement touchées, notamment dans le Vaucluse (– 35,5 %), les Hautes-Alpes (– 34 %). La décrue est la moins conséquente dans l’Industrie (– 1,9 %).
Les embauches au sein des établissements de 10 à 49 salariés, qui représentent 27 % du total des embauches au 2e trimestre 2023, sont les seules à croître (+ 2 % sur un an), portées par les CDD d’un mois ou moins (+ 8,5 %). À l’inverse, c’est dans les entreprises de moins de 10 salariés que la baisse du nombre de DPAE est la plus forte (– 9 %).
À l’exception du Var (+ 0,3 % sur un an), l’intégralité des départements de la région accusent une baisse de leurs déclarations d’embauches. Les Bouches-du-Rhône observent le plus fort recul (– 8 %), le Vaucluse présentant la baisse la plus modérée (– 1 %).
Un marché du travail nuancé
Un taux de chômage repart à la baisse
En Provence - Alpes - Côte d’Azur, le taux de chômage localisé se replie légèrement au 2e trimestre 2023 (– 0,2 point), après une stabilité en début d’année. Il s’établit ainsi à 7,8 % de la population active, son niveau le plus bas depuis qu’il est mesuré au niveau régional. C’est – 0,4 point sur un an.
Au sein des départements de la région, le taux de chômage recule de – 0,3 point dans les Alpes-Maritimes (6,8 %) au 2e trimestre 2023. Il est stable dans le Var (7,2 %) et les Alpes-de-Haute-Provence (7,9 %) et quasi-stable (– 0,1 point) dans les Hautes-Alpes (6,6 %), les Bouches-du-Rhône (8,4 %) et le Vaucluse (9,3 %).
En France métropolitaine, le taux de chômage au sens du BIT reste stable au 2e trimestre 2023 et s’établit à 6,9 % de la population active. En rythme annuel, il diminue de – 0,2 point.
Avertissement : en 2020, les évolutions du taux de chômage peuvent paraître contre-intuitives. En effet, au 2e trimestre, avec le confinement général de la population pour faire face à la crise sanitaire, un grand nombre de personnes basculent temporairement vers l’inactivité, faute notamment de pouvoir réaliser des recherches actives d’emploi dans les conditions habituelles. Le taux de chômage recule alors « en trompe-l’œil » malgré une chute inédite de l’emploi. Au 3e trimestre, le retour à un comportement plus habituel de recherche et un niveau d’emploi encore déprimé conduisent à un fort rebond du taux de chômage. Au 4e trimestre, le taux se replie de nouveau, sous l’effet conjoint de la poursuite du rebond de l’emploi et de la légère baisse du taux d’activité liée au deuxième confinement. Depuis 2021, la dynamique du taux de chômage s’explique à nouveau par les mécanismes traditionnels d’évolutions du taux d’emploi et de la population active. |
La demande d’emploi poursuit son recul, notamment chez les seniors
Au 2e trimestre 2023, la région compte en moyenne 446 000 demandeurs d’emploi inscrits sur les listes de Pôle emploi en catégories A, B, C (tenus de faire des actes positifs de recherche d’emploi, en activité réduite ou sans activité). Ce nombre diminue pour le huitième trimestre consécutif (– 0,9 %, soit – 3 900 demandeurs d’emploi, après – 0,4 % début 2023). Sur un an, la baisse est toutefois moins rapide qu’au trimestre précédent : – 1,7 %, soit – 7 600, après – 2,4 %.
Le recul est deux fois plus vif chez les femmes (– 1,1 %) que chez les hommes (– 0,6 %), après des diminutions identiques en début d’année (– 0,4 %). La demande d’emploi des jeunes de moins de 25 ans régresse de nouveau, mais sur un rythme nettement ralenti (– 0,1 %, après – 0,9 %). Dans le même temps, la demande d’emploi des 50 ans ou plus décroît pour le 8e trimestre consécutif, cinq fois plus vite qu’au trimestre précédent (– 1,5 %, après – 0,3 %).
Depuis deux ans, le nombre de demandeurs d’emploi de longue durée (inscrits depuis un an ou plus) se replie sur des rythmes soutenus. Néanmoins au 2e trimestre cette tendance se modère (– 1,2 %, après – 2,1 %). Les demandeurs d’emploi de longue durée représentent désormais 41,8 % des demandeurs d’emploi de catégories A, B, C, taux le plus bas depuis début 2017 (– 0,1 point sur un trimestre). Parallèlement, le nombre d’inscrits depuis moins d’un an repart à la baisse après une année de hausse (– 0,6 %, après + 0,8 %).
Au 2e trimestre 2023, la demande d’emploi se replie dans tous les départements de la région, sauf dans les Hautes-Alpes (+ 0,3 % par rapport à début 2022, après – 1,5 %). La diminution est modérée dans le Vaucluse (– 0,2 %, après + 0,1 %), les Alpes-de-Haute-Provence (– 0,6 %, après – 0,1 %) et le Var (– 0,7 %, après – 0,3 %). Elle est plus marquée dans les Bouches-du-Rhône (– 1,0 %, après – 0,6 %) et les Alpes-Maritimes (– 1,4 %, après – 0,3 %).
Baisse annuelle des retours à l’emploi ce trimestre
Au cours du 2e trimestre 2023, plus de 97 400 demandeurs d’emploi inscrits en catégories A et B ont accédé à un emploi d’un mois ou plus, soit une baisse de – 3,9 % sur un an. Sur 12 mois glissants, cela représente plus de 365 600 retours à l’emploi (– 6,6 % sur un an). Sur la même période, le nombre de demandeurs d’emploi inscrits en catégories A et B diminue de – 3,3 %.
L’ensemble des départements connait une baisse annuelle des reprises d’emploi, les Alpes-de-Haute-Provence présentent la plus forte baisse annuelle du volume des reprises d’emploi (– 6,2 %) des départements de la région, suivent : le Var (– 5,5 %), les Alpes-Maritimes (– 4,7 %), les Bouches-du-Rhône (– 3,3 %), le Vaucluse (– 1,2 %) et les Hautes-Alpes (– 0,6 %).
L’indicateur conjoncturel de durée au chômage (ICDC) se dégrade au cours du 2e trimestre 2023
Au 2e trimestre 2023, un demandeur d’emploi de la région reste, en moyenne, inscrit consécutivement 10 mois (302 jours) sur les listes de Pôle emploi. Malgré une légère amélioration lors des deux trimestres précédents, s’en suit une dégradation de l’ICDC régional au cours de ce 2e trimestre 2023 (+ 10 jours). Cette hausse touche l’ensemble des publics. Les plus concernés sont les hommes de 50 ans et plus (434 jours, + 18), les cadres (305 jours, + 13) et les seniors (439 jours, + 12).
Au cours de ce trimestre, les indicateurs des secteurs de la « Santé » (244 jours), du « Support à l’entreprise » (326 jours), du « Transport – logistique » (279 jours) et de « l’Industrie » (305 jours) sont les seuls à diminuer (de – 18 à – 3 jours). En revanche, les secteurs de la « Banque, assurance, immobilier » (326 jours, + 31 %) et de l’ « Hôtellerie-restauration, tourisme, loisirs et animation » (297 jours, + 40) observent de fortes dégradations.
Au 2e trimestre 2023, tous les ICDC des départements de la région sont en hausse, à l’exception de celui des Bouches-du-Rhône (300 jours) qui s’améliore de – 5 jours. Celui des Alpes-Maritimes (275 jours) se dégrade d’environ une semaine, contre trois semaines environ pour les ICDC des départements des Alpes-de-Haute-Provence (354 jours), de Vaucluse (347 jours), des Hautes-Alpes (340 jours) et du Var (294 jours).
Zoom sur le marché du travail territorialisé
Baisses plus marquées qu’ailleurs dans les zones d’emploi de Briançon et Sainte-Maxime
Le taux de chômage diminue entre – 0,3 et – 0,4 point dans les zones d’emploi de Briançon (5,2 %) et Sainte-Maxime (8,0 %). Il baisse au même rythme qu’en région (– 0,2 point) dans celles de Menton (5,7 %), Nice (7,0 %), Cannes (7,2 %) et Bollène - Pierrelatte (partie région, 9,6 %). Dans tous les autres territoires, la stabilité ou quasi-stabilité prévaut (entre – 0,1 et + 0,1 point).
Indicateurs complémentaires
En Provence - Alpes - Côte d’Azur, le nombre de foyers bénéficiaires du Revenu de solidarité active (RSA) se replie pour atteindre 146 300 foyers au 2e trimestre 2023. Sur un an, la baisse est de – 4,2 % (– 6 400 foyers bénéficiaires). Plus prononcée qu’en France métropolitaine (– 1,4 %), la diminution concerne tous les départements de la région, particulièrement les Alpes-Maritimes (– 9,6 %) et les Bouches-du-Rhône (– 4,6 %).
Mi-2021, l’arrêt des mesures de prolongation à l’assurance chômage avait conduit à une forte remontée du nombre de bénéficiaires de l’Allocation spécifique de solidarité (ASS) dès juillet. Depuis, les effectifs ne cessent de diminuer (– 14,6 % sur un an) et s’établissent à 20 300 allocataires fin mai 2023. Cette baisse, observée dans tous les départements, est similaire au niveau national.
Toujours en progression, le nombre de bénéficiaires de la Prime d’activité (PA) s’établit à 386 600 au 2e trimestre 2023 (+ 1,8 % sur un an, + 2,9 % en France métropolitaine). Au niveau départemental, seules les Alpes-Maritimes ne sont pas concernées par cette croissance (– 0,5 %).
Au mois d’août 2023, plus de 173 400 déclarations préalables à l’embauche ont été enregistrées. Elles reculent fortement en annuel (– 11 %). Tous les types de contrat régressent, la décroissance est moins marquée pour les CDD d’un mois ou moins (– 10 %), qui pèsent pour 75 % des embauches au mois d’août.
Le repli est le plus fort dans le secteur du Commerce (– 20 % sur un an), suivi par la Construction (– 17 %), les Services, l’Industrie et les Hôtel, cafés et restaurants (– 10 % chacun).
La baisse est la plus marquée dans les établissements de 250 salariés et plus (– 18 %), suivis par ceux de moins de 10 salariés (– 14 %) et les établissements de 50 à 249 salariés (– 11 %). Seuls les établissements de 10 à 49 salariés enregistrent une légère hausse (+ 1 %).
Tous les départements sont concernés par la baisse des DPAE : le plus fort recul annuel est observé pour les Alpes-Maritimes (– 16 %), suivies par les Hautes-Alpes (– 13 %), les Bouches-du-Rhône (– 12 %), le Vaucluse (– 9 %) et les Alpes-de-Haute-Provence (– 8 %). La tendance est moins marquée pour le département du Var (– 2 %).
ne peuvent pas être communiquées ce trimestre