Points de vigilance
Une activité économique toujours hésitante
Si l’inflation reste à un niveau élevé, l’économie régionale maintient sa croissance au 1er trimestre 2023 : les carnets de commandes des entreprises sont satisfaisants dans l’ensemble et les difficultés d’approvisionnement s’assouplissent progressivement. La question des tensions de recrutement reste néanmoins prégnante dans différents secteurs, en particulier dans la Construction.
Un marché du travail dynamique
Le marché du travail régional est bien orienté en ce début d’année 2023. L’emploi salarié est au beau fixe, en dépit d’une rétractation de l’intérim et d’un secteur de la Construction légèrement en retrait ce trimestre. Le taux de chômage se maintient à son étiage le plus bas, les embauches sont vives, la durée d’inscription au chômage s’amenuise et le nombre de demandeurs d’emploi poursuit sa décrue. Cette dernière est portée par la baisse du nombre d’inscrits depuis un an ou plus sur les listes de Pôle emploi. La situation sociale s’améliore, avec une diminution du nombre de bénéficiaires d’allocations sociales.
Le tourisme : un secteur phare en Provence - Alpes - Côte d’Azur
Avec près de 124 000 emplois salariés en moyenne annuelle (soit 9 % du total de l’emploi salarié marchand), le tourisme est un élément clef de l’économie régionale. En 2022, la fréquentation des établissements d’hébergement touristique a dépassé son niveau d’avant-crise sanitaire, et augure une saison estivale 2023 favorable. Ce regain d’activité est tiré par la clientèle résidente de la région, malgré un retour significatif des vacanciers étrangers.
Malgré un environnement globalement favorable, un certain nombre d’indicateurs avancés de l’économie laissent présager un ralentissement de l’activité. En témoignent des reports de cotisations sociales auprès de l’Urssaf toujours plus nombreux dans notre région, auxquels s’ajoutent des défaillances d’entreprises (ex. enseignes de l’habillement), sur fond de fin des mesures de soutien des pouvoirs publics (PGE…). La révision à la hausse progressive des tarifs réglementés de l’électricité au cours du second semestre présage des difficultés de trésorerie des entreprises, notamment des plus modestes (PME, artisans…).
Une activité économique française hésitante
En France, l’inflation descend de son plateau haut, et se situe à environ 5 %, concrétisant les signes avant-coureurs sur le ralentissement de la hausse des coûts de production. Les prix à la consommation alimentaire pourraient ainsi fortement ralentir au 2e semestre 2023. La croissance française resterait hésitante, et le pouvoir d’achat des ménages diminuerait au premier semestre. La consommation des ménages fléchirait au printemps, et l’emploi salarié n’augmenterait que très modérément.
Une activité régionale solide
L’économie régionale en légère croissance
Selon la Banque de France, au 1er semestre 2023, le volume des transactions dans les services marchands a été assez dynamique. La demande a globalement bien résisté à la hausse continue des prix en dépit de contrastes parmi les sous-secteurs.
Dans l’industrie, la production a poursuivi sa progression à un bon rythme dans quasiment tous les secteurs d’activité. Un fléchissement s’est cependant fait sentir en fin de période sous l’effet d’un repli de la demande. Le prix des matières premières semble pour la première fois - depuis deux ans - avoir entamé un repli significatif, sans toutefois générer un ajustement du prix des produits finis. Le niveau des carnets de commandes est jugé plutôt satisfaisant.
Dans la construction, le Bâtiment comme la filière des Travaux Publics ont enregistré une très légère progression d’activité, seulement ralentie en mai par les nombreux jours fériés. Comme pour l’industrie, les difficultés d’approvisionnement ne freinent plus autant les entreprises, bien davantage préoccupées par la volatilité accrue de la main-d’œuvre. Les carnets de commandes offrent pour le moment une bonne visibilité à court terme.
Des reports de cotisations toujours plus nombreux
Au 28 juin 2023, plus de 176 750 établissements employeurs ayant demandé un report de leurs cotisations restent débiteurs auprès de l’Urssaf. Ces demandes concernent essentiellement des entreprises individuelles (77 %).
Le nombre total d’établissements débiteurs a fortement augmenté sur la fin du premier semestre 2023 (près de 58 560 établissements concernés au 5 mai 2023).
37 % des reports relèvent du département des Bouches-du-Rhône, 26 % des Alpes-Maritimes, 21 % du Var, 10 % du Vaucluse, 3 % des Alpes-de-Haute-Provence et 3 % des Hautes-Alpes.
Le pourcentage d’établissements débiteurs est variable selon les secteurs d’activité. La part des reports de cotisations rattachés aux Activités extraterritoriales (43 %), de la Construction (32 %) et de l’Hébergement et restauration (30 %) est particulièrement importante. À l’inverse de la Production et distribution d’électricité, de gaz, de vapeur et d’air conditionné (6 %) et de la Santé humaine et action sociale (7 %).
Les défaillances d’entreprises toujours en hausse
4 800 entreprises ont déposé le bilan en Provence - Alpes - Côte d’Azur sur les douze derniers mois (avril 2022-mars 2023, soit près de + 40 %). La progression des défaillances est toutefois plus marquée à l’échelle nationale (+ 51 % sur un an).
Néanmoins le niveau constaté des défaillances d’entreprises en région reste inférieur à celui de fin 2019 (– 9 %), mais en forte hausse par rapport au point bas de fin décembre 2021 (+ 52 %). Les mesures de soutien (PGE, fonds de solidarité…) pendant la crise sanitaire ont permis à des entreprises de conserver une activité, alors qu’elles auraient été défaillantes sans ces aides. Ces éléments expliquent le rattrapage des défaillances observé.
La tendance haussière est valable dans l’ensemble des départements. Les Bouches-du-Rhône et les Alpes-Maritimes connaissent une progression plus contenue des défaillances sur un an (+ 33 % environ), alors que la hausse est plus marquée en Vaucluse (+ 56 %) et dans les Alpes-de Haute-Provence (+ 60 %).
Le nombre de créations d’entreprises accuse une forte baisse en Provence - Alpes - Côte d’Azur avec 26 500 entreprises créées au 1er trimestre 2023 (– 7,2 % par rapport au trimestre précédent, – 3,6 % sur un an). Cette tendance est légèrement plus marquée qu’au niveau national (– 5,0 % sur un trimestre, – 1,2 % sur un an).
L’emploi maintient sa croissance
Nouvelle hausse de l’emploi salarié
En Provence - Alpes - Côte d’Azur, l’emploi salarié accélère au 1er trimestre 2023 : + 0,5 % (soit + 9 500 emplois), après + 0,3 % au trimestre précédent. Cette hausse est largement portée par le secteur privé dont les effectifs augmentent de + 0,6 % (après + 0,3 %). Dans le secteur public, le nombre de salariés varie peu (+ 0,1 %, après + 0,2 %). L’intérim se contracte nettement et atténue la croissance de l’emploi (– 2,4 %, soit – 1 300 intérimaires, après – 0,3 %). Ainsi, au 31 mars 2023, la région compte 2 013 400 salariés tous secteurs confondus (+ 1,4 % sur un an).
Dans le tertiaire marchand, après s’être stabilisé fin 2022, l’emploi salarié (intérim compris) progresse vivement : + 0,8 %, soit + 7 900 salariés. La croissance est particulièrement soutenue dans les Services aux entreprises (+ 1,4 %, après + 0,1 %), l’Hébergement-restauration (+ 1,2 %, après + 0,1 %) et les Services aux ménages (+ 1,2 %, après + 0,2 %). Elle rebondit dans le Commerce (+ 0,3 %, après – 0,2 %) et l’Information-communication (+ 0,6 %, après – 0,9 %), se maintient dans les Transports et entreposage (+ 0,4 %) et progresse faiblement ailleurs.
Dans le tertiaire non marchand, les effectifs (intérim compris) sont quasi-stables (+ 0,1 %, soit + 800 salariés, après + 0,3 %). Début 2023, près de 500 emplois intérimaires sont détruits dans ce secteur (– 13,1 %).
Dans l’industrie, l’emploi (intérim compris) continue de progresser : + 0,4 %, soit + 720 salariés, après + 0,6 %. L’augmentation concerne tous les sous-secteurs, sauf la Fabrication d’autres produits industriels où les effectifs se stabilisent (après + 0,3 %). La croissance est notamment très forte dans la Fabrication de matériels de transport (+ 1,7 %, après + 0,7 %).
Dans la construction, l’emploi (intérim compris) diminue après deux trimestres de hausse : – 0,3 %, soit – 400 salariés (après + 0,8 %).
Au niveau départemental, la croissance de l’emploi salarié est particulièrement dynamique début 2023 dans les Alpes-de-Haute-Provence, tirée par l’intérim (+ 1,4 %, après + 0,8 %). Elle est proche de l’évolution régionale dans les Alpes-Maritimes (+ 0,6 %, après + 0,5 %), les Bouches-du-Rhône (+ 0,5 %, après + 0,1 %) et le Var (+0,5 %, après + 0,3 %). Les effectifs progressent plus modérément dans le Vaucluse (+ 0,2 %, après + 0,4 %) et se contractent dans les Hautes-Alpes (– 0,5 %, après + 0,6 %).
En France métropolitaine, la progression de l’emploi salarié est moins marquée au 1er trimestre 2023 qu’en région (+ 0,3 %, après + 0,2 %), en partie affectée par le recul de l’intérim (– 2,2 %, après + 0,2 %). Elle est également tirée par le secteur privé (+ 0,4 %, après + 0,2 %). Dans le secteur public, les effectifs sont quasi-stables (+ 0,1 %, comme au trimestre précédent).
Des déclarations d’embauches en hausse, des signes de ralentissement
Au 1er trimestre 2023, le nombre de déclarations préalables à l’embauche (DPAE, hors intérim) augmente par rapport au 1er trimestre 2022 (+ 3 %). Seuls les CDD d’une durée de plus d’un mois diminuent (– 2 %). Les CDD d’un mois ou moins augmentent de + 4 % pour atteindre un total de près de 317 800 DPAE (64 % des déclarations du trimestre). Les CDI sont en hausse de + 1 %.
Les Hôtels, cafés et restaurants sont les plus dynamiques (+ 8 %) - seules les Alpes-de-Haute-Provence enregistrent un important recul de leurs embauches pour ce secteur (– 12 %) - suivis par les Services (+ 4 %). Les embauches sont quasi stables dans le secteur de l’Industrie. A contrario, le Commerce et la Construction, impactés par les hausses des matières premières et les difficultés de recrutement, enregistrent un repli de leurs déclarations (– 14 % et – 4 %).
Les embauches des établissements de 10 à 49 salariés, qui représentent 25 % du total des embauches du 1er trimestre 2023, sont les plus énergiques (+ 10 % sur un an). Suivies par les établissements de 50 à 249 salariés (+ 5 %) et ceux de moins de 10 salariés (+ 1 %). Seules les entreprises de 250 salariés et plus sont en régression (– 4 %).
Ce trimestre, les départements du Var (+ 7 %) et des Alpes-Maritimes (+ 6 %) se distinguent avec une hausse annuelle de leurs DPAE. Cette croissance est portée par les secteurs des Hôtels, cafés et restaurants et des Services. Les embauches dans les départements des Bouches-du-Rhône et du Vaucluse sont quasi-stables. Elles sont en baisse dans les Hautes-Alpes (– 1 %) et Alpes-de-Haute-Provence (– 5 %).
Un marché du travail opportun
Un taux de chômage toujours historiquement bas
En Provence - Alpes - Côte d’Azur, le taux de chômage se maintient à 8,0 % de la population active au 1er trimestre 2023 (après – 0,2 point fin 2022), son niveau le plus bas depuis qu’il est mesuré au niveau régional.
Au sein des départements de la région, le taux de chômage est stable au 1er trimestre 2023 dans les Hautes-Alpes (6,7 %), le Var (7,2 %) et les Bouches-du-Rhône (8,6 %) et quasi-stable (– 0,1 point) dans les Alpes-Maritimes (7,1 %), les Alpes-de-Haute-Provence (8,0 %) et le Vaucluse (9,4 %).
En France métropolitaine, le taux de chômage au sens du BIT se stabilise également début 2023 et s’établit à 6,9 % de la population active.
Avertissement : en 2020, les évolutions du taux de chômage peuvent paraître contre-intuitives. En effet, au 2e trimestre, avec le confinement général de la population pour faire face à la crise sanitaire, un grand nombre de personnes basculent temporairement vers l’inactivité, faute notamment de pouvoir réaliser des recherches actives d’emploi dans les conditions habituelles. Le taux de chômage recule alors « en trompe-l’œil » malgré une chute inédite de l’emploi. Au 3e trimestre, le retour à un comportement plus habituel de recherche et un niveau d’emploi encore déprimé conduisent à un fort rebond du taux de chômage. Au 4e trimestre, le taux se replie de nouveau, sous l’effet conjoint de la poursuite du rebond de l’emploi et de la légère baisse du taux d’activité liée au deuxième confinement. Depuis 2021, la dynamique du taux de chômage s’explique à nouveau par les mécanismes traditionnels d’évolutions du taux d’emploi et de la population active. |
La demande d’emploi poursuit son recul, en particulier chez les inscrits depuis un an ou plus
Au 1er trimestre 2023, la région compte en moyenne 449 800 demandeurs d’emploi inscrits sur les listes de Pôle emploi en catégories A, B, C (tenus de faire des actes positifs de recherche d’emploi, en activité réduite ou sans activité). Ce nombre diminue pour le septième trimestre consécutif (– 0,4 %, après – 0,3 % fin 2022). Sur un an, la baisse est presque deux fois moins rapide qu’au trimestre précédent : – 2,4 %, après – 4,6 %.
Les diminutions trimestrielles sont identiques pour les hommes et les femmes (– 0,4 %) et proches de celles du trimestre précédent.
La demande d’emploi des jeunes de moins de 25 ans repart à la baisse en début d’année : – 0,9 %, après + 0,7 %. Dans le même temps, la demande d’emploi des 50 ans ou plus continue de décroître pour le septième trimestre consécutif, au même rythme qu’au trimestre précédent (– 0,3 %).
Le nombre de demandeurs d’emploi de longue durée (inscrits depuis un an ou plus) se replie sur des rythmes soutenus (– 2,1 %, après – 2,8 %). Leur part dans l’ensemble des demandeurs d’emploi en catégories A, B, C ne cesse de fléchir (– 0,7 point) et atteint 42,0 % début 2023, son niveau le plus bas depuis début 2017. À l’inverse, le nombre d’inscrits depuis moins d’un an continue de progresser, bien que plus modérément que fin 2022 (+ 0,8 %, après + 1,6 %). Cette élévation doit être interprétée avec précaution : lorsque la situation sur le marché du travail s’améliore, des personnes qui s’en étaient éloignées reviennent s’inscrire sur les listes de Pôle emploi, faisant gonfler mécaniquement le nombre de demandeurs d’emploi. Ainsi, les inscriptions au motif de retour d’inactivité ne cessent d’augmenter et n’ont jamais été à des niveaux aussi hauts.
La demande d’emploi se replie dans tous les départements de la région ce trimestre, sauf dans le Vaucluse (+ 0,1 %, après stabilité). La diminution est modérée dans les Alpes-de-Haute-Provence (– 0,1 %, après + 0,3 %), les Alpes-Maritimes (– 0,3 %, après – 1,1 %) et le Var (– 0,3 %, après + 0,5 %). Elle est un peu plus marquée dans les Bouches-du-Rhône (– 0,6 %, après – 0,5 %) et beaucoup plus vive dans les Hautes-Alpes (– 1,5 %, après + 1,0 %).
Baisse annuelle des retours à l’emploi ce trimestre
Au cours du 1er trimestre 2023, près de 90 600 demandeurs d’emploi inscrits en catégories A et B ont accédé à un emploi d’un mois ou plus, soit une baisse de – 4,8 % par rapport au 1er trimestre 2022. Sur 12 mois glissants, cela représente près de 369 600 retours à l’emploi (– 9,3 % par rapport à l’année 2022). Sur la même période, le nombre de demandeurs d’emploi inscrits en catégories A et B diminue de – 3,1 %.
L’ensemble des départements connait une baisse annuelle du volume des reprises d’emploi, le département des Bouches-du-Rhône présente la plus forte baisse annuelle du volume des reprises d’emploi des départements de la région (– 7,0 %), suivent les Alpes-de-Haute-Provence (– 4,7 %), les Hautes-Alpes (– 4,4 %), les Alpes-Maritimes (– 3,9 %), le Vaucluse (– 3,3 %) et le Var (– 2,5 %).
L’indicateur conjoncturel de durée au chômage (ICDC) baisse au cours du 1er trimestre 2023
Avec une conjoncture économique maintenue telle qu’elle s’établit au 1er trimestre 2023, un demandeur d’emploi de Provence - Alpes - Côte d’Azur reste, en moyenne, inscrit consécutivement neuf mois et trois semaines environ (293 jours) sur les listes de Pôle emploi. L’ICDC régional inverse la tendance ce trimestre et s’améliore (– 14 jours). Cette baisse concerne la totalité des populations. La principale embellie est observée pour les seniors (424 jours ; – 22 jours).
Au cours de ce trimestre, les indicateurs des secteurs du « Transport – logistique » (282 jours) et du « Support à l’entreprise » (341 jours) diminuent plus fortement (respectivement – 51 et – 33 jours). En revanche, les secteurs de la « Santé » (264 jours, + 3 jours) et de la « Communication, média, multimédia » (331 jours, + 5 jours) se dégradent.
Le recul de l’ICDC est observé dans tous les départements de la région. L’embellie est d’environ un mois dans les Hautes-Alpes (315 jours) et les Alpes-de-Haute-Provence (330 jours) ; même si ce dernier indicateur reste le plus élevé des départements de la région. Ailleurs, l’amélioration est d’environ deux semaines : Alpes-Maritimes (268 jours), Var (270 jours), Bouches-du-Rhône (306 jours) et Vaucluse (325 jours).
Zoom sur le marché du travail territorialisé
De faibles variations, dans un contexte de stabilité
Le taux de chômage varie peu au sein des zones d’emploi de la région. Il augmente de + 0,3 point à Briançon, où le taux reste le plus bas de la région (5,6 %), et de + 0,2 point à Sainte-Maxime (8,4 %), Arles (partie région, 8,8 %) et Bollène - Pierrelatte (partie région, 9,8 %). Il diminue de – 0,2 point dans la zone d’Aix-en-Provence (5,8 %). Dans tous les autres territoires, la stabilité ou quasi-stabilité prévaut (entre – 0,1 et + 0,1 point).
Indicateurs complémentaires
En Provence - Alpes - Côte d’Azur, le nombre de foyers bénéficiaires du Revenu de solidarité active (RSA) diminue encore pour s’établir à 148 500 au 1er trimestre 2023. Sur un an, le recul s’élève à – 4,7 % (soit 7 300 foyers bénéficiaires en moins). Plus prononcé qu’en France métropolitaine (– 1,6 %), il concerne tous les départements de la région, particulièrement les Alpes-Maritimes et le Vaucluse (respectivement – 10,8 % et – 7,2 %).
Mi-2021, l’arrêt des mesures de prolongation à l’assurance chômage avait conduit à une forte remontée du nombre de bénéficiaires de l’Allocation spécifique de solidarité (ASS). Depuis, les effectifs poursuivent leur baisse pour atteindre 21 200 allocataires fin février 2023 (– 14,6 % sur un an). Ce repli, observé dans tous les départements, est similaire au niveau national.
Toujours en progression, le nombre de bénéficiaires de la Prime d’activité (PA) s’établit à 388 800 au 1er trimestre 2023 (+ 3,3 % sur un an, contre + 4,1 % en France métropolitaine). Seul le département des Hautes-Alpes n’est pas concerné par cette hausse.
Au mois de juin, plus de 213 960 déclarations préalables à l’embauche ont été enregistrées. Elles reculent fortement en annuel (– 8 %). Tous les types de contrat régressent, la décroissance est moins marquée pour les CDI (– 4 %).
Le repli est le plus fort dans le secteur du Commerce (– 13 % sur un an), suivi par les Hôtel, cafés et restaurants (– 12 %), la Construction (– 11 %), les Services (– 6 %) et l’Industrie (– 3 %).
Les baisses sont les plus marquées dans les établissements de moins de 10 salariés (– 12 %) et ceux de 250 salariés et plus (– 11 %), suivis par les établissements de 50 à 249 salariés (– 7 %) et ceux de 10 à 49 salariés (– 3 %).
Au niveau des départements, le recul annuel est plus important dans les Alpes-de-Haute-Provence (– 11 %) et les Alpes-Maritimes (– 11 %). Les DPAE recensées dans le Var et le Vaucluse présentent une décroissance annuelle moins marquée (– 3 % chacun) que les autres départements.
Après un impact négatif de la crise sanitaire sur les offres d’emploi déposées à Pôle emploi au cours des années 2020 et 2021, celles-ci connaissent une amélioration importante et atteignent des niveaux historiquement hauts au cours de l’année 2022. Toutefois, elles tendent à ralentir leur progression sur la fin d’année et retrouvent des volumes similaires à la fin d’année 2021.
Au 2e trimestre 2023, l’évolution des offres d’emploi enregistrées à Pôle emploi est légèrement inférieure à celle de l’année précédente (– 6 % sur un an).
L’offre d’emploi diminue dans la majorité des départements de la région, comme en France métropolitaine. Les baisses sont plus prononcées dans les Hautes-Alpes et le Vaucluse. En revanche, le département des Alpes-de-Haute-Provence connaît une hausse des propositions d’embauches sur un an.
Les offres d’emploi reculent dans la plupart des secteurs d’activité (NA17), comme l’Hébergement - restauration et les Administrations publiques, enseignement, santé humaine et action sociale (30 % du total de l’offre d’emploi) : respectivement – 12 % et – 4 %. Toutefois, elles sont en partie compensées par une hausse dans le secteur des Activités scientifiques et techniques - services administratifs (40 % de l’offre d’emploi déposée).
Plus précisément, ce sont toujours les sous-secteurs de l’Administration publique générale et l’Intérim qui enregistrent depuis plusieurs mois des augmentations du nombre d’offres d’emploi déposées à Pôle emploi. Cette amélioration est visible aussi au sein du Conseil pour les affaires et autres conseils de gestion et pour les Activités des sièges sociaux. En revanche, la majorité des branches de la restauration voit son offre d’emploi se dégrader.
Le nombre d’offres d’emploi déposées à Pôle emploi baisse dans la plupart des grands domaines de métiers depuis le début de l’année 2023, notamment pour ceux des services à la personne et à la collectivité, de l’Hôtellerie-restauration, tourisme, loisirs et du Commerce, vente et grande distribution qui représentent conjointement près de la moitié de l’offre d’emploi déposée à Pôle emploi. À l’inverse, au sein des domaines de métiers de l’Industrie et de l’Installation et maintenance, les offres d’emploi déposées à Pôle emploi sont en hausse sur un an.