Le tertiaire marchand, seul moteur de la croissance de l’emploi
Au 2^e trimestre 2017, l’emploi salarié marchand des secteurs concurrentiels (hors agriculture et particuliers employeurs) accélère encore en PACA : + 0,4 %, soit + 4 670 emplois, après + 0,3 % début 2017. Si l’essentiel des créations d’emplois sont hors intérim, celui-ci participe cependant à la croissance de l’emploi : + 1,3 % après – 1,1 % au trimestre précédent. Au total, au 30 juin 2017, la région compte 1 141 100 salariés, 13 500 de plus qu’un an plus tôt (+ 1,2 %).

En comptant chaque intérimaire dans son secteur d’activité employeur, seul le tertiaire marchand crée des emplois ce tri-mestre. Les besoins de main-d’œuvre ont augmenté de l’équivalent de 5 100 emplois (+ 0,6 %), dont 780 dans l’intérim, après + 3 530 début 2017 (+ 0,4 %). À l’exception des Activités immobilières dont les besoins se replient encore (– 60 salariés y compris intérimaires, soit – 0,3 %), tous les sous-secteurs ont contribué à cette hausse. L’accélération a été perceptible dans l’Hébergement-restauration (+ 1 350 après + 1 000, soit + 1,2 % après + 0,9 %), les Transports et entreposage (+ 850 après + 180, soit + 0,8 % après + 0,2 %) et le Commerce (+ 680 après + 320, soit + 0,3 %, après + 0,1 %). Dans les activités de Services aux entreprises, secteur très dynamique depuis quatre ans, la demande de travail a légèrement ralenti (+ 1 500 après + 1 900, soit + 0,7 % après + 1,0 %). Après deux trimestres de baisse, les Autres activités de services ont renoué avec la hausse (+ 340 après – 270, soit + 0,5 % après – 0,4 %).
Dans l’industrie, les besoins en main-d’œuvre diminuent de l’équivalent de 200 emplois, après – 670 début 2017 (soit – 0,1 %, après – 0,4 %). Contrairement au trimestre précédent, l’intérim atténue légèrement cette baisse. Le nombre de salariés, y compris intérimaires, recule le plus fortement dans la Fabrication d’autres produits industriels (– 430, soit – 0,6 % après – 0,5 %). Les effectifs sont quasi-ment stables ailleurs, à l’exception de l’Industrie agroalimentaire, seul sous-secteur où ils augmentent (+ 270, soit + 0,9 % après – 0,4 %).
Pour la première fois depuis 2016,les besoins en main-d’œuvre se replient dans la construction, pénalisés par l’intérim : – 230 emplois après + 1 000, soit – 0,2 % après + 0,9 %. La création de 70 emplois hors intérim n’a pas suffi à compenser la baisse de 290 emplois intérimaires.

En France métropolitaine,l’emploi salarié marchand progresse au même rythme que la région : + 0,4 %, après + 0,3 %. Comme en PACA, l’intérim soutient la croissance ce trimestre (+ 3,3 %, après – 0,6 %). Sur un an, la croissance de l’emploi est la plus forte observée depuis 10 ans (+ 1,6 %).

Les embauches continuent de progresser en CDI
Au 2^e trimestre, en PACA, les déclarations préalables à l’embauche (DPAE), tous types de contrats (hors intérim) continuent d’augmenter (+ 0,1 % ; + 3,6 % en France). Cette évolution concerne essentiellement les embauches pérennes : + 3,4 % en contrat à durée indéterminée. La tendance à la réduction des contrats à durée déterminée, enclenchée depuis plusieurs trimestres se poursuit (– 0,7 %), en partie au profit de l’intérim qui progresse ce trimestre de 9,1 %. Malgré une hausse importante du stock d’emplois dans les Hôtels, cafés et restaurants, les embauches sont en baisse (– 2,6 %) dans ce secteur, annonçant une amélioration de courte durée. Les embauches dans le Commerce affichent la meilleure progression (+ 3,2 %). Quant aux embauches dans le secteur de la Construction, elles sont en baisse (– 2,1 %) après une augmentation ces derniers trimestres. Si les très petites entreprises restent très dynamiques en matière d’embauches (+ 4,2 %), les entreprises de plus grande taille ont clairement réduit le volume des nouveaux entrants dans l’entreprise, en particulier celles de 10 à 49 salariés (– 4,2 %). La suppression des contrats aidés et du dispositif d’aide à l’embauche dans les petites et moyennes entreprises devrait impacter directe-ment le volume d’embauches dans les mois à venir.

Nouvelle baisse du taux de chômage
En PACA, le taux de chômage localisé continue de se replier au 2^e trimestre 2017 : – 0,2 point après – 0,4 point au 1er trimestre. Il s’établit ainsi à 10,8 % de la population active, son plus bas niveau depuis début 2012. Sur un an, il recule de 0,4 point. En France métropolitaine, le taux de chômage continue aussi de reculer (– 0,1 point, après – 0,4 point) et atteint 9,2 % de la population active. Sur un an, le repli est légèrement plus marqué qu’en PACA (– 0,5 point).
Tous les départements de la région sont concernés par cette baisse du taux de chômage. Elle est la plus forte (– 0,3 point) dans les Hautes-Alpes (8,6 %), les Alpes-Maritimes (10,0 %), le Var (10,5 %) et le Vaucluse (11,9 %), qui continue néanmoins à afficher le taux le plus élevé de la région. Dans les Alpes-de-Haute-Provence (11,1 %), le repli est de même ampleur qu’au niveau régional (– 0,2 point). Enfin, dans les Bouches-du-Rhône (11,2 %), la baisse est la plus faible (– 0,1 point). Toutefois, pour ce département, il s’agit du taux de chômage le plus bas observé depuis 2010.

Accélération de la demande d’emploi qui touche surtout les jeunes, les femmes et les personnes inscrites depuis plus d’un an
Fin juin 2017, PACA recense 488 300 demandeurs d’emploi de catégories A, B, C (tenus de faire des actes positifs de recherche d’emploi, en activité réduite ou sans activité). Ce nombre augmente sur trois mois presque deux fois plus vite qu’à la fin du trimestre précédent (+ 1,1 %, après + 0,6 %).
Tout comme fin mars 2017, une grande majorité de la hausse trimestrielle est imputable à la demande d’emploi des femmes :+ 1,8 %, contre + 0,3 % pour les hommes. La demande d’emploi des moins de 25 ans renoue avec la hausse : + 1,6 %, après – 1,0 %. Celle des 50 ans ou plus décélère à nouveau : + 1,2 %, après + 1,9 % fin mars 2017 et + 2,3 % fin décembre 2016. En revanche, le nombre de demandeurs d’emploi de longue durée progresse plus vite qu’au trimestre précédent : + 2,9 %, après + 1,0 %.
En France métropolitaine, la demande d’emploi s’accroît au même rythme qu’en PACA (+ 1,1 %, après + 0,7 %). Les évolutions par sexe, âge et ancienneté d’inscription sont similaires à la région. Toutefois, chez les demandeurs d’emploi de longue durée, l’augmentation est deux fois moins marquée qu’en PACA (+ 1,4 %).

Hausse des reprises d’emploi ce trimestre 
Au cours du 2^e trimestre 2017, plus de 102 200 demandeurs d’emploi inscrits en catégorie A ou B ont accédé à un emploi d’un mois ou plus, en hausse de 6,8 % par rapport au 2^e tri-mestre 2016. Sur 12 mois glissants, cela représente près de 353 400 reprises d’emploi (+ 5,8 % par rapport à l’année précédente). Sur la même période, le nombre de demandeurs d’emploi inscrits en catégorie A ou B s’est accru de 1,7 %. 16 000 demandeurs d’emploi de moins de 25 ans ont retrouvé un emploi. Il s’agit de la classe d’âge ayant le plus profité des reprises d’emploi (avec un taux de 14 % contre 10 % pour les 25-49 ans et 6 % pour les 50 ans ou plus). Plus des deux tiers des reprises d’emploi concernent des demandeurs d’emploi ayant moins d’un an d’ancienneté. PACA se situe au 4^e rang des régions pour le volume de reprises d’emploi.
Trois domaines professionnels représentent plus de la moitié de l’ensemble du volume des reprises d’emploi : l’Hôtellerie-restauration tourisme (+ 10 %), le Commerce, vente et grande distribution (+ 8 %), les Services à la personne et à la collectivité (+ 5 %).

La détérioration de l’indicateur conjoncturel de durée au chômage (ICDC) se poursuit au cours du 2^e trimestre 2017
Avec une conjoncture économique maintenue telle qu’elle s’établit au 2^e trimestre 2017, un demandeur d’emploi de PACA resterait, en moyenne, inscrit près d’un an et un mois (394 jours) sur les listes de Pôle emploi, soit 23 jours en plus ce trimestre. L’ICDC régional augmente de plus de deux mois et une semaine (+ 69 jours) sur un an. Cette dégradation touche toutes les catégories de population. En un an, elle concerne davantage les 50 ans ou plus (+ 120 jours), les professions intermédiaires et les cadres (chacun + 91 jours). Les jeunes, quant à eux, voient leur indicateur de durée de chômage progresser plus faiblement (+ 25 jours).
L’ICDC dans les Alpes de-Haute-Provence (421 jours) et le Var (381 jours) se dégrade d’environ un mois et trois semaines sur l’année. Dans les Alpes-Maritimes (381 jours) et dans le Vaucluse (410 jours), il augmente de deux mois. Dans le Hautes-Alpes (388 jours) et les Bouches-du-Rhône (400 jours), il se détériore de près de deux mois et trois semaines.

Forte baisse du taux de chômage dans la zone d’emploi de Salon-de-Provence
Le taux de chômage diminue dans chacune des zones d’emploi de PACA, à l’exception d’Istres - Martigues et d’Orange, où il est stable. Le recul est plus vigoureux (– 0,4 point) dans la zone d’emploi de Salon-de-Provence (11,0 %) et, dans une moindre mesure (– 0,3 point), dans celles de Cavaillon - Apt (12,2 %), Fréjus - Saint-Raphaël (12,1 %), Draguignan (11,8 %), Avignon (11,4 %) et Cannes - Antibes (10,2 %).
Dans les autres zones d’emploi de PACA, la baisse du taux de chômage oscille entre – 0,1 et – 0,2 point, proche de l’évolution régionale.

L’activité des économies avancées a accéléré au 2^e trimestre 2017 : + 0,7 %, après + 0,4 % au trimestre précédent. La croissance serait également robuste dans les économies émergentes. Dans la zone euro, l’activité continuerait d’accélérer : + 2,2 % en prévision en 2017 après + 1,7 % en 2016. Le commerce mondial, qui a déjà nettement accéléré depuis fin 2016, progresserait de + 5,4 % en 2017 après + 1,6 % en 2016.
En France, la croissance est restée stable au 2^etrimestre (+ 0,5 %). Le climat des affaires a continué de progresser cet été, s’établissant au plus haut depuis 2011. La croissance conserverait un rythme solide d’ici la fin de l’année (+ 0,5 % par tri-mestre), pour atteindre + 1,8 % en moyenne en 2017. L’emploi marchand a continué de progresser vivement (+ 69 000 après + 52 000 au 1er trimestre). Le taux de chômage, qui s’est établi à 9,5 % au 2^e trimestre, reculerait encore légèrement à 9,4 % en fin d’année.

En France, au 3^e trimestre 2018, l’activité a progressé de 0,3 % après deux trimestres de croissance plus modérée (+ 0,2 % par trimestre). La reprise de la consommation des ménages est principalement à l’origine de ce rebond. Le contexte international, mais également le mouvement des « gilets jaunes », pèseraient sur la croissance française en fin d’année 2018. L’activité économique ne progresserait que de 0,2 % au 4^e trimestre avant de s’affirmer au 1^er semestre 2019 (+ 0,4 %, puis + 0,3 % par trimestre). Les gains de pouvoir d’achat des ménages prévus fin 2018 et début 2019 soutiendraient la consommation au 1^er semestre 2019.

La reprise se confirme en PACA
Selon la Banque de France, à la fin du 3^e trimestre 2017 la production industrielle progresse à nouveau dans les filières de la Chimie, de la Métallurgie, de la Fabrication de composants électroniques et dans le secteur de l’Industrie agroalimentaire alors que la stabilité prévaut dans la Fabrication de matériels de transport. Au final, le taux d’utilisation des capacités de production s’établit à 85 %, soit un taux qui dépasse désormais la moyenne de longue période (82 %). Au global, la demande nationale et internationale alimente favorable-ment les carnets de commandes.
Dans les services marchands, composante majeure de l’économie régionale, le niveau des transactions amorce une trajectoire positive dans l’ensemble des filières.
Dans la construction, la production progresse avec des car-nets de commandes en hausse, soutenus par une demande publique et privée favorablement orientée. Les prix des devis demeurent toutefois sous la pression de la concurrence. La situation de l’emploi se renforce dans l’ensemble des composantes économiques. À court terme, une nouvelle augmentation de l’activité est anticipée dans l’ensemble des secteurs économiques en PACA.

Une baisse des demandes de délai de paiement
En PACA, au 3^e trimestre 2017, le nombre d’entreprises ayant sollicité l’Urssaf pour étaler le paiement de leurs cotisations continue de baisser (– 20 % par rapport à l’année précédente) et représente 2 % des entreprises (soit 3 326). L’Industrie et le Commerce restent les secteurs où la baisse des demandes de délais est la plus forte (– 29 % et – 25 %). Les secteurs de la Construction, de l’Hôtellerie, café et restauration restent les plus impactés avec environ 3 % des demandeurs de délais de paiement. La tendance est toutefois à l’amélioration, même si cette diminution (– 16 %) est moins importante que pour les autres secteurs.