L’emploi toujours à la hausse
La croissance de l’emploi salarié se prolonge
Au 2e trimestre 2019, l’emploi salarié progresse de + 0,4 % en Provence - Alpes - Côte d’Azur (+ 6 600 emplois), comme au trimestre précédent. Cette augmentation résulte à la fois du dynamisme du secteur privé (+ 0,4 %) et d’un léger rebond dans le secteur public (+ 0,2 %). Ce trimestre encore, la croissance de l’emploi n’est portée que par celle des emplois hors intérim (+ 0,4 %). Dans l’intérim, les effectifs se stabilisent (+ 0,1 %). Au 30 juin 2019, le nombre de salariés s’élève à 1 862 300 dans la région, soit 18 200 de plus qu’un an auparavant (+ 1,0 %).
En réaffectant chaque intérimaire à son secteur d’activité employeur, l’emploi salarié progresse vivement dans le tertiaire marchand : + 0,5 %, comme au 1er trimestre, soit + 4 700 emplois. La croissance est particulièrement dynamique dans les Activités de soutien aux entreprises (+ 1,0 %, après + 0,1 %) et l’Hébergement-restauration (+ 1,4 %, après + 2,3 %). Les créations d’emploi sont également nombreuses dans le Commerce (+ 0,3 %, après + 0,4 %), les Transports et entreposage (+ 0,4 %, comme début 2019) et l’Information-communication (+ 0,3 %, après + 1,3 %). En revanche, les besoins de main-d’œuvre continuent de se replier dans les Activités immobilières (– 0,2 %, après – 0,7 %) et se contractent à nouveau dans les Autres activités de services(– 0,3 %, après + 0,2 %). Dans les Activités financières et d’assurance, ils se stabilisent.
Avertissement : Depuis la publication de juillet 2018 portant sur le 1ertrimestre 2018, le champ des estimations trimestrielles d’emploi publiées au niveau localisé (région et département) est étendu à l’ensemble de l’emploi salarié. Par rapport à la situation antérieure, sont désormais ajoutés aux salariés du secteur marchand, ceux du tertiaire non marchand, de l’agriculture et de l’ensemble des particuliers employeurs. Les salariés du tertiaire non marchand travaillent dans l’administration publique, l’enseignement, la santé humaine ou l’action sociale. Parmi eux, 70 % relèvent du secteur public, les autres exercent une activité non marchande dans le privé (soutien scolaire, médecin, etc.).
Par ailleurs, depuis la publication de juillet 2017 portant sur le 1er trimestre 2017, les données sont établies par l’Insee en coproduction avec l’Acoss (champ privé hors intérim) et la Dares (sur l’intérim).
Enfin, l’introduction de la Déclaration sociale nominative (DSN) en remplacement du Bordereau récapitulatif de cotisations (BRC) peut transitoirement affecter les comportements déclaratifs des entreprises. Durant la phase de montée en charge de la DSN, des adaptations sont réalisées dans la chaîne de traitement statistique des estimations d’emploi afin de tenir compte de ces changements. Ces modifications sont susceptibles de générer des révisions accrues sur les données.
Dans le tertiaire non marchand, le nombre de salariés, y compris intérimaires, rebondit après un léger recul (+ 0,2 %, soit + 1 200 personnes). Dans l’industrie, les effectifs se replient légèrement (– 0,1 %, soit – 200 salariés, après avoir été stables le trimestre précédent), pénalisés par la baisse de l’intérim. Le secteur du Raffinage, industries extractives, énergie, eau, gestion des déchets et dépollution est celui qui perd le plus de main-d’œuvre (– 1,3 %, après + 0,1 %). Les effectifs diminuent aussi dans la Fabrication d’équipements électriques, électroniques, informatiques ; Fabrication de machines (– 0,2 %, après + 0,7 %). Dans les autres sous-secteurs, ils progressent modérément. Enfin, dans la construction, la croissance reste vive (+ 0,9 % soit + 1 000 salariés y compris intérimaires), bien qu’elle soit deux fois moins forte qu’au 1er trimestre 2019 (+ 2,1 %).
En France métropolitaine, la croissance de l’emploi salarié ralentit légèrement (+ 0,2 %, après + 0,4 %), suite à l’essoufflement des créations d’emploi dans le secteur privé. L’intérim recule de – 0,3 % (après + 1,4 %). Sur un an, la croissance de l’emploi salarié reste soutenue : + 1,0 %, après + 0,9 %.
Une belle progression des déclarations d’embauche
Les Déclarations préalables à l’embauche (DPAE) sont en évolution de + 2,2 % au 2e trimestre 2019, tous types de contrats confondus. La plus forte progression s’observe pour les CDD d’un mois ou moins : + 3 %. Ce type de contrat représente 67 % des déclarations ce trimestre. Les CDD de plus d’un mois et les CDI progressent moins fortement avec des évolutions respectives de + 0,5 % et + 0,3 %.
Le nombre de déclarations d’embauche augmente de + 6,2 % dans le secteur de la Construction et de + 4,2 % dans celui de l’Industrie. Néanmoins ces deux secteurs ne représentent que 5 % des DPAE du trimestre. Le secteur des Services progresse de + 3,3 % et regroupe la majorité des déclarations (62 %). Seuls les secteurs de l’Hébergement-restauration et du Commerce ont moins embauché.
Les entreprises de 50 salariés et plus sont les plus dynamiques avec une augmentation de leurs DPAE de + 3,7 %. Viennent ensuite les TPE avec une évolution trimestrielle de + 2,3 % et une part d’embauche en CDI de plus de 20 %. Elles concentrent 35 % des embauches en Provence - Alpes - Côte d’Azur.
Un marché du travail sans nuage
La baisse du taux de chômage se poursuit
En Provence - Alpes - Côte d’Azur, le taux de chômage localisé recule de – 0,3 point au 2e trimestre 2019, après une légère diminution de – 0,1 point début 2019. Pour la première fois depuis mi-2009, il passe sous la barre des 10 % et s’établit à 9,8 % de la population active. Par rapport au 2e trimestre 2018, il décroît de – 0,8 point.
En France métropolitaine, le taux de chômage poursuit également sa baisse trimestrielle : – 0,2 point, après – 0,1 point. Il retrouve ainsi son niveau enregistré début 2009 : 8,2 % de la population active. Sur un an, le repli est de – 0,6 point.
Dans les départements, le taux de chômage diminue au même rythme qu’au niveau régional (– 0,3 point) dans les Alpes-Maritimes (9,0 %), le Var (9,5 %), les Bouches-du-Rhône (10,1 %) et le Vaucluse (11,1 %), qui affiche toujours le taux le plus élevé de Provence - Alpes - Côte d’Azur. Le repli est un peu moins marqué (– 0,2 %) dans les Hautes-Alpes (8,1 %) et les Alpes-de-Haute-Provence (10,4 %).
Pour la première fois depuis 2008, la demande d’emploi recule en rythme annuel
Au 2e trimestre 2019, la région compte en moyenne 496 400 demandeurs d’emploi inscrits sur les listes de Pôle emploi en catégories A, B, C (tenus de faire des actes positifs de recherche d’emploi, en activité réduite ou sans activité). Ce nombre diminue sur un an pour la première fois en près de 11 ans : – 0,9 % (soit – 4 600), après une stabilité début 2019.
La demande d’emploi des hommes consolide sa baisse (– 1,5 % sur un an, après – 0,7 %), et celle des femmes se replie pour la première fois depuis 2008 (– 0,4 %, après + 0,7 %). Du côté des jeunes de moins de 25 ans, la demande d’emploi repart légèrement à la baisse (– 0,3 % sur un an, après + 0,3 %), et chez les 50 ans ou plus, elle continue de ralentir (+ 1,4 %, après + 2,6 %). La demande d’emploi de longue durée décélère (+ 1,8 %, après + 4,0 %) pendant que le nombre d’inscrits depuis moins d’un an poursuit sa baisse (– 3,1 %, comme début 2019).
En France métropolitaine, la demande d’emploi enchaîne son troisième trimestre de recul (– 0,9 %, après – 0,4 %). Les évolutions par sexe, âge et durée d’inscription sont comparables à celles observées en région.
Une hausse des reprises d’emploi ce trimestre
Au cours du 2e trimestre 2019, près de 106 700 demandeurs d’emploi inscrits en catégories A et B ont accédé à un emploi d’un mois ou plus, soit une augmentation de + 3,7 % par rapport au 2e trimestre 2018. Sur 12 mois glissants, cela représente près de 381 200 reprises d’emploi (+ 2,7 % par rapport à l’année précédente). Sur la même période, le nombre de demandeurs d’emploi inscrits en catégories A et B diminue de – 3,3 %. 16 700 demandeurs d’emploi de moins de 25 ans ont retrouvé un emploi. Il s’agit de la classe d’âge ayant le plus profité des reprises d’emploi avec un taux de 12,7 % (10,8 % pour les 25-49 ans et 6,6 % pour les 50 ans et plus). Deux tiers des reprises d’emploi concernent des demandeurs d’emploi avec moins d’un an d’ancienneté.
L’indicateur conjoncturel de durée au chômage (ICDC) s’améliore au cours du 2e trimestre 2019
Avec une conjoncture économique maintenue telle qu’elle s’établit au 2e trimestre 2019, un demandeur d’emploi de la région resterait, en moyenne, inscrit environ onze mois et trois semaines (354 jours) sur les listes de Pôle emploi, soit – 9 jours ce trimestre. Cette éclaircie trimestrielle touche quasiment toutes les catégories de population, sauf les jeunes avec une légère dégradation de 3 jours. L’embellie concerne surtout les seniors (– 41 jours) et les hommes (– 10 jours).
Sur un an, l’ICDC s’améliore de près d’un mois (– 26 jours), il diminue d’un jour pour les jeunes et de plus de deux mois pour les seniors.
L’ICDC des Alpes-de-Haute-Provence (402 jours) reste élevé avec une détérioration au cours de ce trimestre (+ 10 jours). Il s’améliore de – 42 jours au sein des Hautes-Alpes et repasse sous les 400 jours (365 jours). Il diminue de près d’un mois (– 25 jours) au sein du Vaucluse (370 jours). Les indicateurs des Bouches-du-Rhône (359 jours) et du Var (336 jours) s’apaisent d’une dizaine de jours. Pour les Alpes-Maritimes (345 jours), une légère dégradation de l’indicateur est observée (+ 3 jours).
Zoom sur le marché du travail territorialisé
Fort recul du taux de chômage dans un tiers des zones d’emploi de Provence - Alpes - Côte d’Azur
Au 2e trimestre 2019, le taux de chômage recule nettement (entre – 0,4 et – 0,5 point) dans les zones d’emploi de Menton – Vallée de la Roya (7,2 %), Digne-les-Bains (9,8 %), Manosque (10,1 %), Avignon (10,6 %), Fréjus – Saint-Raphaël (11,3 %), Cavaillon – Apt (11,3 %) et Arles (11,6 %). Il est presque stable dans les zones d’emploi de Briançon (8,4 %) et de Marseille – Aubagne (11,0 %). Dans les autres territoires de Provence - Alpes - Côte d’Azur, la baisse oscille entre – 0,2 et – 0,3 point, proche de l’évolution régionale.
Malgré l’environnement international, la croissance française résiste grâce à la demande intérieure
Dans ce contexte difficile, la croissance française résiste au 2e trimestre à + 0,3 %, portée par une demande intérieure dynamique. L’investissement privé bénéficie toujours de taux très bas, l’investissement public est en hausse – phénomène classique en période pré-électorale – et la consommation des ménages progresse sur un rythme régulier. D’ici la fin 2019, le pouvoir d’achat devrait progresser de + 2,3 % sur l’année, du fait de la deuxième vague de réduction de la taxe d’habitation, d’un niveau d’inflation contenu, et du dynamisme des créations d’emplois. Le taux de chômage continuerait de baisser pour atteindre 8,3 % fin 2019, avec une croissance du PIB attendue de + 1,3 %.
Une situation économique régionale favorable
Dans les services marchands, le niveau des transactions évolue favorablement dans un contexte bien orienté notamment dans les secteurs du Transport, de l’Hébergement, de l’Ingénierie, de la Communication et de l’Intérim qui portent la tendance.
La production progresse dans la construction, le bâtiment et travaux publics étant alimentés par une demande privée et publique favorable.
L’emploi croît modérément dans l’ensemble de l’économie régionale avec toutefois une difficulté à pourvoir des emplois qualifiés. À court terme, dans l’ensemble des filières de la région, une hausse de l’activité est anticipée.
La baisse des demandeurs de délais se poursuit
En Provence - Alpes - Côte d’Azur, de janvier à fin août 2019, 5 604 entreprises ont demandé un délai pour le paiement de leurs cotisations à l’Urssaf, soit 3 % des entreprises. En un an, le nombre de demandeurs a baissé de – 20 %.
Cette amélioration concerne uniquement les entreprises de moins de 10 salariés (– 27 % en annuel).
Tous les secteurs sont concernés, mais plus particulièrement ceux de la Construction et de l’Hébergement-restauration (– 31 % et – 23 % en annuel).